De 1850 à 1964
Le Château Haut Breton Larigaudière est mentionné parmi les Crus Bourgeois de la commune de Soussans et même parmi les 1er Crus Bourgeois supérieurs dès 1886. Cette reconnaissance lui assurait une notoriété confortable. Dans la première moitié du 20ième siècle, les ventes successives , les crises et les périodes noires ont mis à mal la réputation du château, réduisant presque à néant l’existence du vin dans les années 1950 à 1960. Le vignoble était complètement à l’abandon et les chais en piteux état.
De 1964 à 1971
Le 7 juin 1964, Ghislaine De Moor, épouse d’Emile De Schepper, achète la propriété dénommée Château Haut Breton Larigaudière à Soussans. L’ensemble comprend 2 hectares de vignes, un parc d’un hectare, un château et un ensemble de bâtiments d’exploitation tels que chai, garage, écurie et petits logements.
Les nouveaux propriétaires entamèrent avec passion la reconstitution du domaine et après une douzaine d’années, sous la direction du régisseur Marc Raymond ils ont su constituer par de multiples échanges, achats et remembrements un vignoble d’environ 5 hectares.
Les faibles volumes récoltés durant ces années furent dans un premier temps vinifiés par la Cave d’Arcins et le vin était envoyé en barriques en Belgique où la famille De Schepper possédait un commerce florissant en vins et spiritueux.
De 1971 à 1987
En 1971, Emile De Schepper passe les rênes à son fils aîné Firmin De Schepper. 1971 fut également le premier millésime à être mis en bouteille au château. Armé de connaissances approfondies en oenologie, Firmin décida de tout mettre en oeuvre pour redonner à la propriété le prestige d’antan. Il fit construire un nouveau cuvier avec cuves inox, un nouveau chai à barriques et un chai à bouteilles et aquit de nouvelles parcelles pour agrandir le vignoble. Il s’entoura de collaborateurs compétents, d’un oenologue conseil et les premières barriques neuves arrivèrent au Château Haut Breton Larigaudière. Le château étant inhabité, Firmin entrevit les avantages d’y établir un restaurant et en 1980 le restaurant « Larigaudière » ouvrit ses portes. Hélas, Firmin ne put mener à bien tous ses projets. Le vol Bruxelles-Bordeaux du 21 décembre 1987 lui fut fatal. L’avion crasha à 5 km de Mérignac, à l’aéroport de Bordeaux.
De 1987 à 2000
Jacques De Schepper, frère de Firmin va reprendre la gestion de la propriété. Il agrandit le vignoble de 5 hectares et nomme en 1992 un nouveau régisseur : Jean-Michel Garcion. Avec la grande ouverture d’esprit qui le caractérise et une expérience particulièrement riche, Jean-Michel devint rapidement le bras droit de Jacques. Investir dans la qualité, voilà la devise des deux hommes. Une nouvelle équipe technique sera mise en place et d’importants travaux de construction furent entrepris, notamment la construction d’un nouveau chai à barriques pouvant contenir 500 barriques et la construction d’un nouveau cuvier de vinification. Le tout fut prêt pour Vinexpo 1993.
De 2000 à nos jours
Depuis 2000 Olivier De Schepper, fils de Firmin, rejoint son oncle à la tête des propriétés familiales. Il sera responsable de l’ouverture vers de nouveaux marchés pour l’ensemble des vins des propriétés. En février 2000 le total du vignoble s’étend à environ 15 hectares. L’exploitation du château comme restaurant fut abandonnée pour faire place aux bureaux et pièces de réception. Par la même occasion le jardin fut complètement redessiné, des fontaines et un trianon venant agrémenter les espaces verts. Désormais, vignes, cuverie, chai et château forment un ensemble digne des plus beaux crus bourgeois du Médoc.